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Phidias

Sculpteur classique de l'Antiquité grecque, Phidias s'est rendu célèbre en sculptant les immenses statues d'Athéna et de Zeus qui trônaient autrefois à l'Acropole d'Athènes.

Né aux alentours de 490 avant Jésus-Christ à Athènes, Phidias a d'abord été l'élève d'un sculpteur traditionnel. Il a ensuite étudié à la très renommée école d'Argos, en même temps que deux autres artistes célèbres de l'époque, Myron et Polyclète. Une fois revenu dans sa cité natale, il réalise ses premières œuvres, des bronzes en hommage à la bataille de Marathon et une Athéna en bois et en marbre. Son style extrêmement réaliste est tout de suite apprécié. Le sculpteur réalise ensuite une Athéna en bronze qui trouve sa place dans l'Acropole.
En 449 avant J.-C., lorsque Périclès prend le pouvoir, il confie à Phidias un immense travail : celui de réaliser toute la décoration de deux des frontons de l'Acropole d'Athènes. Le sculpteur, aidé par ses apprentis, crée de nombreux bas-reliefs qui racontent des scènes de la vie d'Athéna et de Poséidon, dont certains fragments sont conservés au British Museum de Londres. Pour orner l'intérieur du temple, l'artiste réalise ensuite une immense statue d'Athéna en or et ivoire, qui mesure douze mètres de hauteur. Cependant, le succès et le talent de l'artiste font vite des envieux, et le sculpteur est contraint à l'exil pour cause d'impiété. Réfugié à Olympie, il parvient tout de même à créer sa seconde plus grande réalisation : le Zeus olympien, en or et ivoire, pour le temple de la ville. Après avoir transmis son talent à de nombreux élèves, Phidias meurt à Olympie, un peu avant 430 av. J.-C.

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Euclide

On sait peu de choses sur la vie d'Euclide, célèbre mathématicien à l'origine de la théorisation de la géométrie. Il naît probablement en Grèce vers -300,  et délivre ses enseignements à Athènes. Ses multiples disciples se chargent de diffuser ses théories, munis de l'ouvrage fondateur de la géométrie rédigé par leur maître, "Éléments de mathématiques".
Dans cette somme de sciences composée de 13 livres, Euclide expose plus de 400 propositions mathématiques, solidement démontrées à l'aide d'axiomes et de postulats. Il y traite entre autres de la géométrie plane, des nombres premiers (on y découvre le fameux algorithme d'Euclide) et de la géométrie dans l'espace. Le raisonnement logique par déduction qu'Euclide déploie dans cet ouvrage est à la base de la pensée mathématique.
Euclide est également l'auteur d'autres recueils, comme "Les Données", "De la division des figures", "Coniques" ou encore "Les Prismes" (ce manuel s'est depuis perdu). Le chercheur se penche aussi sur l'astronomie et publie "Des Phénomènes" et "Optique", dans lesquels il développe des propositions ayant trait à la perspective et à ce que l’œil voit. Mais c'est bien ses "Éléments" qui le consacrent comme un mathématicien de premier plan. Jusqu'au XXe siècle, l'ouvrage est, après la Bible, le livre qui fait l'objet du plus grand nombre d'impressions.

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Fibonacci

Leonard de Pise, plus connu sous le nom de Fibonacci, est le premier grand mathématicien de l'ère chrétienne du monde occidental. Né à Pise vers 1170, il rejoint très jeune son père à la colonie de Bujania, en Algérie, où ce dernier est responsable du bureau des douanes pour le compte de l'ordre des marchands de Pise. Voulant faire de son fils un marchand, il l'initie à l'art du calcul indo-arabe. Fibonacci apprendra en outre les savoirs et algorithmes orientaux grâce à ses nombreux voyages en Syrie, en Grèce, en Égypte. Vers 1200, il retourne vivre dans sa ville natale. Il réalise alors pendant 25 ans des travaux pour rassembler, mettre à jour et développer les connaissances qu'il a collectées jusque là. Le premier ouvrage de Fibonacci, le Liber abaci, daté de 1202, connut un grand succès, et on peut même estimer que c'est lui qui popularisa définitivement en Europe la numérotation indo-arabe. Le Liber abaci contenait aussi de petits problèmes. C'est dans l'un d'entre eux, concernant la reproduction des lapins, qu'est introduite la célèbre suite de Fibonacci.

Fibonacci écrit en 1228 une version enrichie de Liber abaci. Le Liber Quadratorum est probablement le livre le plus personnel et le plus abouti de Fibonacci. Il y présente ses recherches en arithmétique, introduit la notion de congruence, trouve des triplets pythagoriciens. Depuis Diophante, et jusque Fermat, personne ne fit autant progresser la théorie des nombres que Fibonacci. Il faut dire qu'après Fibonacci, la recherche mathématique ne connut pas de nouvelles envolées de tout le Moyen-âge. Fibonacci décéda en 1245 probablement à Pise.

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Léonard de Vinci

Léonard de Vinci est un peintre, sculpteur, architecte et homme de science italien né à Vinci en 1452 et mort à Amboise en 1519. A cinq ans, son père ayant noté ses dons pour le dessin, le place comme apprenti dans l'atelier de Verrocchio, à Florence. Il entre à vingt ans à la Guilde des peintres, et débute sa carrière par des œuvres immédiatement remarquables telles que La vierge à l’œillet, ou L'Annonciation (1473). Dans le même temps, il améliore aussi la technique du sfumato (impression de brume) à un point de raffinement jamais atteint avant lui. En 1481, le monastère de San Donato lui commande L'Adoration des Mages, mais Léonard, ne terminera jamais ce tableau et quitte Florence pour Milan. Après la réalisation de La Vierge aux rochers, pour la chapelle San Francesco Grande, et celle de la Statue équestre de Francesco Sforza, il trouve la gloire dans toute l'Italie. En 1495, les Dominicains de Sainte-Marie-des-Grâces lui commandent La Cène. En 1498, il réalise le plafond du palais Sforza. De cette époque, datent aussi La Joconde et La Bataille d'Anghiari. Léonard réalise aussi une grande quantité d'études sur la zoologie, la botanique, l'anatomie, la géologie. Il imagine de multiples appareils et machines, dont la première machine volante, qui resteront au stade de dessins. Plus qu'en tant que scientifique proprement dit, Léonard de Vinci a impressionné ses contemporains et les générations suivantes par son approche méthodique du savoir. La démarche qu'il déploya dans l'ensemble des activités qu'il abordait, procédait d'une accumulation préalable d'observations détaillées, de savoirs disséminés ça et là, qui tendait vers un surpassement de ce qui existait déjà, avec la perfection pour objectif.

 Bon nombre des croquis, notes et traités de Léonard de Vinci ne sont pas à proprement parler des trouvailles originales, mais sont le résultat de recherches effectuées dans un souci encyclopédique, avant l'heure. En 1516, il rejoint la cour de François Ier, où il participe à des projets d'urbanisme. Il est emporté par la maladie le 2 mai 1519.

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Luca Pacioli

Lucas Pacioli est né en 1447 à Borgo Sansepolcro en Toscane, a étudié à Venise et à Rome. Il devient moine franciscain dans les années 1470. Il est professeur de mathématique à travers l'Italie jusqu'en 1497 date à laquelle il accepte une invitation de Ludovico Sforza dit Il Moro de venir travailler à Milan. Il y collabore avec Leonardo da Vinci avec lequel il vit et auquel il enseigne les mathématiques. En 1499, Pacioli et da Vinci sont forcés de fuir Milan suite au siège de la ville par Louis XII qui prend la ville et en expulse leur protecteur. Après cela, da Vinci et Pacioli voyagent fréquemment ensemble. Il décéda en 1517 à Rome.

Cette grande figure de la Renaissance italienne, qui fréquenta Léonard de Vinci, est en effet créditée d'avoir « inventé " la comptabilité en partie double, étape essentielle dans l'histoire du capitalisme.

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Adolf Zeising

Adolf Zeising, né en 1810 à Ballenstedt, en Allemagne, était un psychologue allemand, dont les principaux centres d'intérêt étaient les mathématiques et la philosophie. Il est docteur en philosophie et professeur à Leipzig puis à Munich. Depuis le début de ses études supérieures, et tout au long de sa vie, Zeising était un auteur actif. Il était aussi critique, dramaturge, poète et philosophe. Il parle comme Martin Ohm de « section d’or » lorsqu’il désigne ce que l’on appelle aujourd’hui le nombre d’or et que Luca Pacioli appelait précédemment « divine proportion ». Il ne s’y intéresse pas à propos de géométrie mais plutôt et surtout en ce qui concerne l'esthétique et l'architecture. Parmi ses recherches, Adolph Zeising a découvert le nombre d'or exprimé dans la disposition des branches le long des tiges des plantes et des veines dans les feuilles. Il a étendu ses recherches à des squelettes d'animaux et aux ramifications de leurs systèmes veineux et nerveux, aux proportions de composés chimiques et la géométrie des cristaux, et même à l'utilisation de la proportion dans les projets artistiques. Dans ces phénomènes, il voyait le nombre d'or comme expression du principe d'une loi universelle. Adolf décéda en 1876 à Munich.

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Salvador Dalí

Salvador Felipe Jacinto Dalí est né à Figueras, en Espagne en 1904. De 1921 à 1925, il fait ses études à l’Académie San Fernando de Madrid ; il s’y lie d'amitié avec le poète Federico García Lorca et le cinéaste Luis Buñuel. Sa première exposition personnelle est organisée en 1925 (Galerie Dalmau, Barcelone), exposition à l’occasion de laquelle Picasso et Miro commenceront à s’intéresser à ses travaux.
Dalí est d'abord influencé par le futurisme, puis par le cubisme (1925). En avril 1926, Dalí fait son premier voyage à Paris, où il rend visite à Picasso. Lors d’un second voyage à Paris en 1929, à l’occasion du tournage du film de Buñuel « Un chien andalou » (Dali est co-scénariste), Miro l’introduit dans le groupe surréaliste. Dalí rencontre André Breton et Gala, sa future femme et égérie (Gala est alors l’épouse de Paul Eluard). Il adhère au groupe surréaliste en 1929. Dali s’intéresse alors aux théories psychanalytiques de Freud et met au point sa méthode « paranoïaque-critique ». Il peint, dans cette période, des espaces oniriques et fantasmatiques peuplés d’éléments symboliques : montres molles, béquilles, animaux fantastiques, personnages distordus. Dalí participera encore aux manifestations et expositions surréalistes après son exclusion de 1934. Dali réinterprète des œuvres célèbres, comme l’Angélus de Millet, dont il donne plusieurs versions.
Après la guerre civile espagnole, il s’engage politiquement derrière Franco. A partir des années 40, il déclare vouloir se rapprocher de la réalité et revient vers une expression picturale plus classique, sans négliger toutefois d’imprimer à ses œuvres sa fantaisie personnelle.
Les thèmes récurrents dans l’œuvre peint, comme dans l’œuvre gravé, sont la femme, le sexe, la religion, les batailles. Dalí se donnera en spectacle tout au long de sa carrière, mélangeant l’art et la vie, se mettant en scène à tout propos.
Après dix ans d’efforts, Dalí ouvre son propre musée : en 1974, a lieu l’inauguration du Teatro Museo Dalí.
La dernière passion de Dalí fut la peinture stéréoscopique (1975) et il présenta sa première œuvre hyper stéréoscopique à New York en 1978.
Salvador Dalí est mort à Barcelone en 1989.

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Le Corbusier

Charles-Édouard Jeanneret-Gris, connu sous le pseudonyme de Le Corbusier, est né le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds. En 1900, il entamera une formation de graveur-ciseleur à l'École d'Art de La Chaux-de-Fonds. Son professeur de dessin, Charles L'Eplattenier, le dirigera vers l'architecture en 1904 et le poussa à réaliser sa première villa à l'âge de dix-sept ans. Il apprend la technique du béton auprès de l'architecte Auguste Perret à Paris. Avec Amédée Ozenfant, il fonde en 1920 le Purisme, courant artistique héritier du cubisme. Le Corbusier ouvre un atelier d'architecture à Paris et lance une ligne de meubles.
En 1922 il s'associe en tant qu'architecte avec son cousin architecte designer Pierre Jeanneret. En 1925, à l'Exposition internationale des Arts décoratifs, il construit un pavillon manifeste de son art, le Pavillon de l'Esprit nouveau. En 1928, il organise le Congrès international d'architecture moderne (CIAM).

À la suite de la crise économique de 1929 et jusqu'en 1945, Le Corbusier va se concentrer sur les problèmes de la concentration urbaine. Aménagement du front de mer d'Alger en 1960, étude d'urbanisation de Rio de JaneiroÂ… Tous ses projets sont fortement critiqués.

« Là où naît l'ordre, naît le bien-être. » Les choix de Le Corbusier en architecture sont ceux qui définissent le purisme : simplicité des formes, organisation, rigueur. Cette vision est mêlée d'utopie, le bonheur étant l'une des clés de ses réflexions sur l'urbanisme. Son « langage » architectural s'applique aussi bien au logement économique qu'à la villa de luxe. En 1926, Le Corbusier définit « l'architecture moderne » en cinq points : les pilotis, le toit terrasse, le plan libre, la fenêtre en longueur et la façade libre. En 1933 au congrès du Congrès international d'architecture moderne (CIAM) d'Athènes, il affirme : « Les matériaux de l'urbanisme sont le soleil, l'espace, les arbres, l'acier et le ciment armé, dans cet ordre et dans cette hiérarchie. »
De 1946 à 1952, Le Corbusier construit la Cité radieuse de Marseille, pour laquelle il a tenté d'appliquer ses principes d'architecture pour une nouvelle forme de cité en créant un village vertical, composé de 360 appartements en duplex séparés par des rues intérieures.

Il est mort à l'âge de 77 ans, au Cap-Martin, le 27 août 1965.

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