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Vintages 5

La véritable première manifestation humaine du nombre d’or, se fit il y a 10 000 ans de cela, dans le temple d’Andros sous la mer des Bahamas. Puis, en 2800 avant Jésus Christ, les Egyptiens de l’Antiquité construisirent la célèbre Pyramide de Khéops, qui est aujourd’hui considérée comme la première des Sept Merveilles du Monde Antique (suivie par les Jardins suspendus de Babylone, la Statue chryséléphantine de Zeus à Olympie, le Mausolée d’Halicarnasse, le Temple d’Artémis, le Colosse de Rhodes et le Phare d’Alexandrie). Elle a des dimensions qui sont basées sur le nombre d’or. Des prêtres égyptiens disaient d’ailleurs, que les dimensions de la Grande Pyramide avaient été choisies telles que « le carré construit sur la hauteur verticale égalait exactement la surface de chacune des faces triangulaires. »

Par la suite, c’est au Ve siècle avant Jésus Christ (447-432 av. J-C) que le sculpteur Phidias utilisa le nombre d’or dans la construction du Parthénon à Athènes, et en particulier pour construire la statue d’Athéna Parthénos. Il utilise la racine carrée de 5 comme rapport. Le Parthénon est un ancien temple situé sur l’Acropole dédié à la déesse Athéna car les Athéniens la considéraient comme la patronne de leur cité. La statue Athéna Parthénos est une offrande de la cité d’Athènes à sa déesse tutélaire, c’est-à-dire celle qui protégeait la cité contre l’adversité.

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Au IIIe siècle avant Jésus Christ, Euclide est le premier à évoquer le nombre d’or dans son ouvrage Les Eléments de Géométrie, ouvrage parmi les plus célèbres de l’Histoire. Il évoque au sein de ce livre, le partage d’un segment en « extrême et moyenne raison » et y traite pour la première fois les propriétés géométriques du nombre φ. Au 13e chapitre de son ouvrage, il traite des polygones réguliers et montre à propos du pentagone régulier dans un cercle, comment le rapport du côté du pentagone étoilé au côté de ce dernier correspond au nombre d’or. Euclide, est donc le premier, à avoir définit et construit géométriquement la section d’or.                                                                                                                                      

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En 1175, au Moyen-Âge, Léonard Pisano dit Fibonacci, a introduit la numération décimale et l’écriture arabe des chiffres en Occident en ramenant d’Algérie les connaissances acquises sur les méthodes algébriques et les problèmes. Il y émet l’idée que l’arithmétique et la géométrie sont liés et met l’accent sur les neufs symboles indous de la numération et le signe 0. Il est à l’origine de la suite mathématique qui porte son nom, la Suite de Fibonacci, dans laquelle chaque nombre est obtenu en ajoutant les 2 nombres qui le précèdent : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233,...                                

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C’est en 1490, que Léonard de Vinci dessina le célèbre Homme de Vitruve, qui représente le corps d’un homme. Mais sa particularité, est que c’est une véritable icône car c’est la réunion de sensibilités artistiques et scientifiques : l’idéal humain. En effet l’Homme de Vitruve représente physiquement l’homme parfait. Il est au centre de l’Univers car il s’inscrit dans un cercle et un carré. Le quotient entre la mesure du côté du carré et celle du rayon du cercle est égal au nombre d’or. Ses proportions sont telles que sa hauteur totale est égale à la longueur des bras étendues (la distance entre les pointes des doigts de chaque main, les bras à l’horizontale) qui est égale 8 empans («empan» c’est une unité de longueur ancienne qui a pour base la largeur d’une main ouverte du bout du pouce au bout du petit doigt soit 20cm) qui est égale à 6 pieds, égale à 8 têtes, égale à 1,618 x hauteur nombril (distance du sol au nombril). L’Homme de Vitruve est une beauté idéalisée, elle ne marche donc pas avec nous.

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En 1498, soit durant la Renaissance, Luca Pacioli écrit son ouvrage De Divina Proportione soit La Divine Proportion (qui sera d’ailleurs illustré par Léonard de Vinci), dans lequel il est à l’origine de l’introduction du nombre d’or dans la beauté & l’art. Il y rassemble également les éléments indispensables des oeuvres réthoriques les plus importantes de la culture occidentale. Il y fixe les proportions à respecter pour atteindre la beauté suprême sous la forme d’une réflexion sur la géométrie.     

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Durant le XIXe siècle, Adolf Zeising parle de «Section d’or» et s’y intéresse dans l’esthétique ainsi que dans l’architecture. En cherchant ce rapport, il le trouve dans de nombreux monuments classiques. Il introduit le côté mythique et mystique du nombre d’or. Il a découvert que le nombre était exprimé dans la disposition des branches le long des tiges des plantes et des veines des feuilles.   

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Au XXe siècle, plus précisément en 1909, le mathématicien américain Mark Barr a donné la première lettre grecque du nom de Phidias (φ) au nombre d’or en hommage au sculpteur grecque du Parthénon. Puis en 1932, Matila Ghyka, un prince roumain (écrivain et diplomate), donne un nom à ce nombre «Le Nombre d’or» qui est toujours utilisé de nos jours. Il traite cette proportion d’or dans de nombreux ouvrages :

Esthétique des proportions dans la nature et dans les arts(1927)                        

Le nombre d’or (1931).                                   

Il a notamment influencé Salvador Dalí (sculpteur, peintre) et Le Corbusier (architecte).    

Dalí et Picasso utiliseront le nombre d’or dans leurs différents travaux (La Cène de Salvador Dalí).                                         

En 1945, Le Corbusier crée le Modulor, un système de proportion entre les différentes parties du corps.  

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Modulor-Fondation Corbusier

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Le Corbusier

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Salvador Dalí

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