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Par ailleurs, le nombre d’or a été subtilement utilisé par Dalí lors de sa conception. En effet, les dimensions du tableau sont dans un rapport à peu près égal au nombre d’or           

(Longueur/ hauteur = 270/ 168, 3 ≈ 1,6)                                                                           

Dalí a donc placé la Cène au sein d’un dodécaèdre régulier. C’est une figure fermée qui est composée de 12 faces, comme les 12 apôtres. Ensuite les lignes de fuite formées par ce dodécaèdre ainsi que la table passent toutes par la tête du Christ (point de fuite), tout comme les diagonales du tableau. Salvador Dali décrira par la suite son œuvre en tant que « cosmogonie arithmétique et philosophique fondée sur la sublimité paranoïaque du nombre douze ».

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Peinture : La Cène de Salvador Dalí & La Sainte Famille de Michel-Ange

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« La Dernière Cène » ou « Le Sacrement de la Dernière Cène » est une huile sur toile mesurant 168,3 cm sur 270 cm, peinte par Salvador Dalí en 1955. C’est une interprétation moderne de la célèbre Cène de Léonard de Vinci peinte entre 1495 et 1498. Elle est aujourd’hui exposée à la galerie nationale d’art de Washington: « La National Gallery of Art » (NGA). Mais on peut dire que Dalí a ajouté quelques touches personnelles à son œuvre, qui diffère donc quelque peu de celle de Léonard de Vinci. Certes le tableau est centré sur Jésus, tout comme la peinture de Léonard de Vinci, mais on voit également qu’il insiste un peu sur le nombre de disciples. Ce nombre est resté à douze mais le fait est, que l'on retrouve beaucoup de détails de l’œuvre qui reprennent ce chiffre. La salle où se passe la scène, a, par exemple, douze côtés, un dodécaèdre. Évidemment, puisque les apôtres sont douze. De plus, Léonard de Vinci représente la scène du dernier repas telle qu’elle est décrite dans la Bible, tandis que dans la représentation de Dalí, le prolongement de la Cène en arrière-plan reflète l’aube. Nous supposerons alors qu’il a voulu donner à sa peinture l’image du sacrifice que le fils de Dieu a fait pour nous. Il est aussi resté dans un cadre qui lui est familier. Il ne s’agit pas d’un ciel bleu mais d’un fond sur mer qu’on a l’habitude de voir sur ces toiles. En ce qui concerne les personnes représentées, Dalí, bien qu’il se soit inspiré de l’œuvre originale, a opté pour une version plus osée soit finalement plus moderne. Nous pouvons voir que même si les disciples de Jésus sont disposés autour de la table de la même façon, ils ne sont tout de même pas regroupés par 3 comme dans la fresque de Léonard de Vinci. Jésus apparaît également méconnaissable dans la Cène de Dalí, puisqu’il ne porte pas de barbe, il est blond, et est peu vêtu puisqu'il se laisse découvrir les épaules et apparait torse nu. Mais la vision de la modernité ne s’arrête pas à la mode des habits. Même le couvert disposé sur la table prend cet air de modernité. Les arts modernes ne supportant la surcharge, on ne voit que le pain et le vin sur la table.

Même si on a voulu réduire au minimum les références bibliques, on ne peut pas totalement ignorer la présence de l’eucharistie dans cette scène. Néanmoins, il a pris soin de les faire plus discrètes.

La figure du Christ est très claire, et dans le ciel au-dessus de lui apparaissent la poitrine et les bras d’un homme. Ce qui suggère qu’il est déjà en train de monter au ciel. Puis, la position de son doigt nous fait aussi penser qu’il fera bientôt partie d’un monde supérieur.
 Les 12 apôtres se tiennent autour de la table. Ils sont de dos ou tête baissée comme s’ils priaient et vénéraient le Christ. Ils ne semblent pas être conscients de la présence du Christ assis parmi eux. Nous voyons Jésus de manière transparente, il ne semble pas physiquement présent.

Tout ce qui est derrière Jésus est peint dans un flou comme si ce qui se trouve derrière lui est le ciel même. Les tons pastel sont créés pour donner à la peinture son aspect brillant. Les parties représentant le ciel sont encadrées dans le dodécaèdre.


Bien que ces deux représentations soient différentes sur plusieurs points, Léonard de Vinci et Salvador Dalí ont tous les deux, tenté de nous faire revivre ce dernier repas de Jésus en compagnie de ses apôtres.

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Les faces du dodécaèdre sont des pentagones réguliers et comme dans tout pentagone régulier, le rapport diagonale sur côté est égal au nombre d’or.

 Par ailleurs on remarquera que la composition se devait alors de mettre en valeur le sujet tout en produisant une circulation du regard afin de créer, au cœur de la toile, une harmonie absolue. Dalí a positionné la table exactement à la section d’or de la hauteur de sa peinture. Ensuite, il a placé les deux disciples au côté du Christ, sur des points d’or du rectangle. Cette organisation est renforcée par la présence, au second plan du tableau, d’une structure polyédrique.

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Pour Platon, le dodécaèdre est le symbole de l’Univers. En effet, selon lui, le dodécaèdre est le solide que Dieu a employé pour disposer les constellations dans le ciel et celui-ci (le dodécaèdre) possède un rapport très étroit avec le nombre d’or :

 - Son aire et son volume sont des fonctions du nombre d’or

 - dans un pentagone régulier, le rapport diagonales/côtés est égal au nombre d’or.

De tout temps, l’artiste a cherché à produire cet équilibre entre la figure et son environnement. Cette quête trouva sa réponse dans le Nombre d’Or, auquel il eut recours dans de nombreuses peintures de sa période atomique, période pendant laquelle il revisitait des grands thèmes de l’histoire occidentale et cherchait l’harmonie grâce aux mathématiques.

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Platon

« La Sainte Famille » est une peinture de Michel-Ange, réalisé entre 1506 et 1507, ayant un diamètre de 120cm, et faite à la fois de tempera et d’huile. Elle se trouve actuellement à la galerie des Offices à Florence. Ce tableau circulaire porte aussi le nom de « Tondo Doni » car il fut commandé en tant qu'œuvre de dévotion privée par Angelo Doni, un riche tisserand florentin, à l'occasion de son mariage avec Maddalena. Ce Tondo fut peint après la découverte du Laocoon à Rome. Michel-Ange s'en inspira pour la pose du nu derrière Saint Joseph.                                                                                                  

Des particularités notamment sur la représentation du sacré et bien évidemment la mise en avant des qualités de l'artiste. Tout d'abord nous avons la présence de personnages sacrés avec Marie, Joseph et Jésus. Finalement ils sont représentés comme dans un instant d'intimité de ce trio, toute l'attention de la Vierge et de son époux sont concentrés sur l'enfant qui est finalement légèrement en déséquilibre. Regardez tout d’abord la pose complexe de la Vierge. Suivez attentivement la position qu’adopte son corps ; voyez comme il tourne sur son axe dans une direction opposée. Faites partir votre regard des pieds de la Vierge, suivez la position de ses jambes. A partir de ses épaules, le haut de son corps tourne vers sa droite. Elle lève les bras, les plie, soit pour attraper derrière elle l’Enfant que semble tenir Joseph, soit pour lui donner. Le geste de ses bras est soutenu par l’attitude de sa tête et souligné par son regard.                   

Regardons maintenant l’enfant Jésus. Il est lui aussi représenté dans une attitude très compliquée. Sa jambe pliée, dont le pied repose sur l’épaule de sa mère, est dans la direction opposée à celle que suivent ses bras. Reposez de nouveau vos yeux sur le pied de la Vierge. Vous allez maintenant mieux voir cette composition en spirale voulue par Michel Ange.                                                                                             Portez votre attention sur la tête de Joseph. Vous voyez que sa présence vient équilibrer la composition.     La Sainte Famille est placée au 1er plan. Elle s’impose à nous dans sa monumentalité. Michel-Ange organise la composition sur un axe vertical, autour duquel les personnages principaux, liés par le jeu des regards et le mouvement de leurs bras, semblent s'enrouler selon une spirale ; les masses de ce groupe sont traitées comme une sculpture. L'impression de profondeur et d'espace devient sensible grâce à la présence de la paroi rocheuse qui apparaît dans le fond, en partie cachée par une frise d'athlètes – curieuse intrusion profane –, devant laquelle se tient Saint Jean-Baptiste et qui ferme la composition.

Cette sensation est renforcée par la forme circulaire du tableau, qui se présente comme une synthèse du monde. De plus, nous retrouvons la présence de couleurs vives et très imposantes, telles que le jaune et le gris, pour les vêtements de Joseph et le rosé et le bleu, pour ceux de Marie. Ces couleurs choisies par l'artiste sont des couleurs chaudes et font ressentir une sorte d'harmonie au sein de cette famille. Cela expliquerait donc, titre de cette œuvre, La Sainte Famille. Ce tableau est extrêmement important parce que Michel Ange s’est surtout exprimé en architecture, en sculpture et dans le travail de la fresque.

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De façon générale, les peintres de la Renaissance influencés par la proportion d’or ont utilisé les rectangles d’or pour les proportions à tous les niveaux de détails.

Le symbole pentalpha leur servait pour la distribution de l’espace, régissant par-dessus tout l’emplacement des personnages. La spirale d’or s’utilise aussi dans le même but. On peut alors dire que « la Sainte Famille » de Michel-Ange est un exemple d’organisation régie par l’étoile pentagonale, elle se distingue très clairement dans la composition.    

De façon générale, les peintres de la Renaissance influencés par la proportion d’or ont utilisé les rectangles d’or pour les proportions à tous les niveaux de détails. Le symbole pentalpha leur servait pour la distribution de l’espace, régissant par-dessus tout l’emplacement des personnages. La spirale d’or s’utilise aussi dans le même but. On peut alors dire que « la Sainte Famille » de Michel-Ange est un exemple d’organisation régie par l’étoile pentagonale, elle se distingue très clairement dans la composition.    

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Mais de nombreux peintres, de différentes époques se sont servis du nombre d’or pour leurs œuvres, en voici quelques autres exemples.

« La Joconde » ou « Mona Lisa » est un portrait peint par Léonard de Vinci, réalisé entre 1503 ou 1506, ou entre 1513 et 1516 voire même jusqu’à 1519. C’est une peinture qui représente un portrait mi-corps, faite en huile sur panneau de bois de peuplier de 77x53cm et qui est exposée au Musée du Louvre à Paris. Elle est aujourd’hui l’œuvre d’art la plus célèbre du monde avec 20 000 visiteurs par jour qui viennent l’admirer et la photographier. C’est une peinture dans laquelle la proportion d’or est bien évidemment présente, diverses études montrent comment le portrait de Mona Lisa, tant dans son ensemble que dans ses détails, est encadré avec précision dans une élégante succession de plusieurs rectangles d’or.

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« La demi-tasse géante volante » est une huile sur toile peinte entre 1932 et 1935 par Salvador Dalí, est une illustration de la rencontre déterminante de Dalí avec le surréalisme qui lui permet de libérer son extraordinaire puissance créatrice.

L'ensemble est particulièrement structuré, la composition précise et très élaborée, s’appuie sur la recherche du nombre d’or, positionné dans ce tableau à la convergence de la spirale et de tous les rectangles d’or.

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